Kyste synovial

Qu’est-ce que c’est?

Il s’agit d’une grosseur qui s’est développée au niveau du poignet. Les kystes synoviaux appelés « ganglions » par les anglo-saxons sont les plus fréquentes des tumeurs de la main.

Il s’agit de formations fibreuses bénignes contenant un liquide visqueux, gélatineux, communiquant le plus souvent avec une articulation sous-jacente.

Diagnostic

Cette masse est tendue, plus ou moins mobile, est parfois douloureuse à l’appui ou dans certains mouvements.

Elle peut être volumineuse ou discrète, voire seulement visible avec des examens spécialisés.

Le diagnostic est clinique.

L’échographie ou l’IRM précise la localisation du collet qui communique avec l’articulation.

Traitement

Un traitement n’est pas toujours nécessaire. Il est rare qu’on propose d’écraser le kyste car ce geste est douloureux et souvent peu efficace. On peut avoir recours à une ponction (évacuation à l’aiguille du kyste) suivie d’une injection (de corticoïdes en général) mais les récidives sont très fréquentes (50%).

Le traitement chirurgical des tuméfactions est justifié dès lors qu’elles deviennent gênantes esthétiquement ou fonctionnellement. Le traitement consiste à ôter en totalité la tuméfaction et sa base d’implantation. Ceci est le meilleur garant du moindre risque de récidive. Mais ceci implique, au niveau du poignet, un brèche articulaire qui comme toute plaie va cicatriser en se rétractant et peut donc occasionner une raideur contre laquelle il faudra parfois lutter par de la rééducation. Il faut savoir être patient. En effet pour les kystes du poignet près d’un sur quatre (20 à 25%) s’estompent spontanément dans les 6 mois qui suivent leur apparition. Le kyste du poignet n’étant plus douloureux après son apparition, ce délai d’attente est raisonnable.

La chirurgie est en règle effectuée au cours d’un séjour d’une journée (chirurgie ambulatoire), sous anesthésie locale ou loco-régionale. Des complications sont toujours possibles: l’infection comme dans toute acte chirurgical. Elle se maîtrise assez aisément lorsque le diagnostic est précoce (douleurs anormales, pulsatiles, gonflement et rougeur importante). Une réintervention est parfois nécessaire.

La récidive du kyste est possible dans environ 30% des cas après chirurgie.

Pour en savoir plus

Fiche d’information de la Société Française de Chirurgie Plastique :

Le kyste synovial